Interview du 31 août 2010
Propos
recueillis par Maryline Richer
Alexandre Brasseur a
grandi dans un univers d'acteurs et très vite attiré par la comédie, il
prend des cours de théâtre et débute par de petits rôles au Cinéma. En
1999, il décroche le rôle de l'inspecteur Lachenal dans la série "Maigret"
aux côtés de Bruno Cremer. Les téléspectateurs le retrouvent dans "Les
Thibault" puis dans "Le
juge est une femme" de 2003 à 2006, mais aussi dans "Tombé du
ciel", "Duval
et Moretti", "Le temps est à l'orage" et bien
d'autres téléfilms... Mais Alexandre Brasseur tourne
autant pour le Cinéma que pour la télévision. On l'a vu, entre autres,
dans "Quand les anges s'en mêlent" de Chrystel Amsalem, "Le plus beau jour
de ma vie" de Julie Lipinski... Au théâtre, il a joué sous la direction de
Wilson, Brialy, Savary et tant d'autres. En 2007, il a même obtenu le prix
Raimu de la révélation théâtrale. En 2010, Alexandre Brasseur est le héros de la grande
saga de France 2 "La
Maison des Rocheville", l'occasion de l'accueillir
dans la Cité des Artistes...
Qu'est-ce qui
était intéressant dans ce rôle ?
- C'est le genre de
rôle qui fait grandir. Je
n'aime pas les personnages lisses et celui-ci est plein de failles par
conséquent très intéressant à jouer. Propriétaire du domaine de Villeblanche, Victor de Rocheville est un enfant malheureux. Très jeune,
il a perdu ses parents et à la recherche de secrets de famille. Il mène un
combat silencieux. Il avance...
On peut dire que
cette "Maison des Rocheville" fait partie des personnages de cette saga....
- Oui, elle agit.
Elle communique. Tout au long de l'histoire, Victor entretient un rapport
privilégié et poétique avec cette maison.
Est-ce difficile
de faire évoluer un personnage sur 75 ans d'histoire ?
- Non, ce n'est pas
très compliqué car on a l'habitude de tourner les scènes dans le désordre.
C'est surtout une bonne gymnastique. Ce genre de tournage demande beaucoup
de concentration. Une fois qu'on a le bon costume, la bonne coupe de
cheveux, il suffit d'éclaircir ou d'aggraver la voix, se voûter.... Et
surtout se laisser diriger. Pour cela, je faisais entièrement confiance à
Jacques Otmezguine. En revanche, j'ai trouvé plus difficile de rajeunir le
personnage que de le vieillir.
C'est la première
fois qu'on vous donne l'occasion de jouer un personnage sur une telle
longueur ?
- Oui, c'est
rare dans une carrière de pouvoir défendre un rôle comme celui-ci. C'est
en tout cas une belle opportunité.
Comment êtes-vous
arrivé sur ce projet ?
- C'est en allant
voir Chloé Lambert au théâtre que j'ai rencontré Nelly Kafsky, la
productrice, et Jacques Otmezguine, le réalisateur. Le casting de "La
Maison des Rocheville" n'était pas encore terminé et ils
n'avaient pas encore trouvé leur "Victor". Ils ont eu un déclic et
m'ont proposé le rôle.
Aviez-vous déjà
travaillé avec Jacques Otmezguine ?
- Non, c'est la
première fois. C'est un réalisateur hors pair et je souhaite à tous les
acteurs de travailler un jour avec lui. Il sait se montrer très protecteur
envers les comédiens. Ce projet lui a été proposé au bon moment.
Cette histoire l'a touché et il a su la sublimer.
Comment vous
êtes-vous préparé avant le tournage ?
Avec Jacques, nous
avons beaucoup travaillé en amont, par des lectures, des échanges de
points de vue... De mon côté, j'ai regardé beaucoup de documentaires
concernant la première guerre mondiale afin de mieux comprendre les
évènements de l'époque.
Avez-vous des
préférences parmi vos rôles ?
- Chaque aventure
diffère mais on peut dire que ce rôle fait partie de mes préférés.
Oui... Je suis fier du travail qui a été fait.
Et maintenant,
avez-vous d'autres projets ?
- Je tourne
actuellement un long métrage "La Croisière" de Pascale Pouzadoux. C'est
une comédie avec Charlotte de Turckeim, Line Renaud, Marylou Berry et
Antoine Duléry...
Rendez-vous à
partir du 28 septembre 2010 sur France 2 dans "La Maison des Rocheville".