Si je vous dis Delon, vous me
répondez ??? Anthony !!! Son actualité n'a jamais été aussi chargée et
aujourd'hui, on a plus que jamais envie de retenir son prénom. Quand on
rencontre Anthony, on s'aperçoit qu'il a une vraie personnalité. Et s'il a
un physique, il a aussi du talent !
Ce n'est pas un hasard s'il fait
désormais partie des acteurs les plus sollicités du petit écran. Homosexuel
dans "Louis Page",
assassin dans "Elodie Bradford", Anthony Delon endosse des rôles les plus
diversifiés et cette année, il renoue avec l'univers des grandes sagas. Il
est l'un des principaux héros de la série :
3 femmes un soir d'été.
Jouer le rôle de Pierre Niox dans
une nouvelle adaptation de "L'Homme
pressé", n'était-ce pas prendre le risque d'une
inévitable comparaison ?
- J'ai accepté ce rôle comme j'accepte
n'importe quel rôle lorsqu'il me séduit à la lecture du scénario. Je l'ai trouvé
romantique, attachant. Il m'a plu tout de suite et je n'ai pas hésité à en
prendre le risque, d'autant plus que le film est complètement différent.
L'adaptation de "L'homme pressé" dans laquelle jouait mon père a été tournée en
1970. C'était une adaptation moderne. Dans cette nouvelle adaptation, nous
sommes beaucoup plus fidèles au texte de Paul Morand et nous sommes restés dans
l'époque du roman. C'est un tout autre film.
Qu'est-ce qui était passionnant à
jouer chez cet homme pressé ?
- C'est un personnage riche en
émotions. Il porte une vraie souffrance. Je l'ai trouvé touchant... Je pense par
exemple à la scène où il dit "Je vous aime et attendre est la plus belle preuve
d'amour". C'est l'une de mes scènes préférées mais il y a plein d'autres moments
très forts dans le film, plein de scènes intenses...
Dans la vie, êtes-vous aussi un
homme pressé ?
- Adolescent, j'étais toujours en
fuite. Mais mon rapport avec le temps a changé. Je me suis beaucoup calmé et
J'ai appris à me connaître. Aujourd'hui, je cours surtout après le temps perdu
et j'essaie de le rattraper... J'ai pris un nouveau départ et j'ai le sentiment
d'avoir réellement commencé ma carrière il y seulement 4 ou 5 ans...
Qu'est-ce qui a changé depuis 5 ans
?
- J'ai réussi à trouver qui j'étais et
à retrouver l'enfant qui était enfermé en moi. Aujourd'hui, je me sens enfin en
possession de mes moyens et je suis devenu beaucoup plus perfectionniste.
Et quand vous voyez le résultat ?
- Je suis plutôt content !
Quels sont vos souhaits à présent ?
- D'autres beaux rôles comme
celui-ci ! J'ai envie de devenir un acteur populaire... et d'être aimé du public
!
Dans l'immédiat, quels sont vos
projets ?
- Le tournage de la grande saga d'été
"3 Femmes un soir d'été", sous la direction de Sébastien Grall, le réalisateur
de "L'homme pressé", avec qui j'avais déjà tourné "Un Eté de canicule", il y a
deux ans.
A quoi attachez-vous le plus
d'importance quand on vous propose un rôle ?
- Je me mets toujours à la place du
téléspectateur et avant d'accepter un rôle, je me pose la question de savoir si
je vais prendre du plaisir à regarder le film.
Avant de tourner "L'Homme
pressé", avez-vous demandé l'avis à votre père
?
- Non ! La dernière fois que je lui ai
demandé son avis... J'avais 17 ans !
Vous avez le même regard que lui,
les mêmes attitudes... Ca vous ennuie de lui ressembler autant ?
- A 20 ans, je ne voulais absolument
pas lui ressembler. Aujourd'hui, je ne le refuse pas. Mais j'ai envie d'exister
sans lui. D'ailleurs, nous sommes différents. Je suis moins autoritaire que lui
et beaucoup plus accessible...
En effet... Merci Anthony.
Rendez-vous sur France 2, dans "L'Homme
pressé" le 28 mars et cet été dans "3
femmes un soir d'été".
Propos recueillis par
MARYLINE RICHER
Interview du 21 février
2005 pour
www.citeartistes.com
(REPRODUCTION INTERDITE)

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