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INTERVIEW
14 OCTOBRE 2013
© Photo ; Gilles Scarella / FTV
Grégori Derangère
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Le Grand Charles
Interview du 14 octobre 2013
Propos recueillis par Maryline Richer
De nombreux films, un César, une énorme palette de rôles... Grégori Derangère
passe régulièrement de la télévision au Cinéma, de la comédie aux drames, aux films
sentimentaux, historiques,
politiques, tragiques... Il peut tout jouer.
Dans "La Rupture"
de Laurent Heynemann, téléfilm diffusé le 26 novembre 2013 sur France 3,
l'acteur incarne Jacques Chirac de 1974 à 1981. L'acteur n'a pas cherché à l'imiter. Il s'est
contenté de le rendre crédible et attachant, avec beaucoup de sensibilité... Il est tout simplement parfait.
Qu'est-ce qui était attirant dans cette aventure ?
- Jouer un homme politique ne m'intéresse pas particulièrement, mais
lorsque j'ai lu le scénario, c'est le côté touchant du personnage qui m'a
plu. Sa sensibilité m'a beaucoup aidé à entrer dans ce rôle. Face à
Valéry Giscard d'Estaing, à l'époque, Chirac est le plus faible, ce qui le rend forcément le plus
attachant..
Quelle est la difficulté de jouer Jacques Chirac ?
- Déjà en amont du tournage, avec Laurent Heynemann, on s'est bien mis d'accord.
On ne voulait surtout pas le caricaturer. Je l'ai vraiment abordé
comme un personnage de fiction sans me soucier de ce qui était vrai ou
faux. A aucun moment, je n'ai cherché à l'imiter. Il y avait seulement
trois allocutions à
interpréter, des scènes dans lesquelles Laurent m'a demandé une plus
grande précision au niveau du ton
et dans sa manière de casser les mots. Dans une scène de discours ou de
démission, le caractère officiel aide forcément à trouver un ton plus solennel.
Mais ce qui m'a surtout plu dans le film, c'est de montrer ses réactions
affectives face à la mort de Pompidou, mais aussi la maladie de sa fille, ses
rapports avec sa femme et toutes ses blessures personnelles qui ont une vraie
répercussion sur ses réactions politiques. J'ai bien aimé, par exemple,
l'anecdote du Centre Pompidou où il réagit de manière assez vive pour
sauver le projet de celui qu'il considère comme son père adoptif. En me
débarrassant d'idéologies et de discours politiques, c'est toute la
sensibilité du personnage qui m'a aidé à le défendre.
Comment se prépare-t-on à jouer un tel rôle ?
- J'ai regardé un documentaire sur Jacques Chirac dans lequel je l'ai
trouvé particulièrement attachant. Je m'en suis beaucoup inspiré. Jusque là, je
connaissais seulement le Jacques Chirac de 1995 mais pas du tout celui de
1974. Pour cause : en
1974, j'avais 3 ans. Le Chirac de cette époque, je l'ai donc
découvert grâce au film.
Un Jacques Chirac de 42 ans que les jeunes spectateurs vont aussi
découvrir à travers une histoire pas seulement politique... Une histoire
humaine avant tout, celle d'un homme partagé entre sa vie de famille et son
métier.
Rendez-vous le 26 novembre 2013 sur France 3...
Propos recueillis par Maryline Richer
Interview du 14 octobre 2013 pour
www.citeartistes.com
(Reproduction interdite)
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