Interview du
17 septembre 2003

Propos
recueillis par Maryline Richer
Un sourire, un regard, un
physique... Thomas Jouannet a aussi un talent remarquable. Ange ou démon, il
peut tout jouer. Producteurs et réalisateurs s'en sont vite rendu
compte. Après dix années de théâtre, c'est en 1997 qu' Arnaud Sélignac le
remarque et lui offre dans "Week-end" son premier rôle important pour la
télévision. Depuis, Thomas enchaîne les tournages... Déjà une trentaine de
téléfilms à son actif ! Parmi les plus récents, citons "L'Adieu" de François
Lucciani, "Aurélien" d'Arnaud Sélignac, "L'Ombre sur le mur" d'Alexis Lecaye... Le 7ème art commence également à s'intéresser
sérieusement à lui : "Yamakasi", "Visite guidée"... Thomas Jouannet est
certainement l'un des acteurs les plus prometteurs de sa génération et l'un des
plus sympathiques, ce qui ne gâche rien... C'est un vrai plaisir de l'accueillir
dans la Cité des Artistes...
Comment as-tu débuté ?
- J'ai commencé le théâtre à
l'école. Au départ, ce n'était qu'un loisir. A 17 ans, je me suis rendu compte que la scène était
l'endroit où j'étais le plus heureux. Après le bac, j'ai quitté Genève, ma ville
natale, pour "monter" à Paris. Je me suis inscrit aux cours Périmoni. J'ai monté une
compagnie de théâtre puis j'ai fait mes premiers castings...
Tu as une dizaine d'années
de théâtre derrière toi. Aimerais-tu en refaire ?
- Oui, j'adore le théâtre !
Mais mon emploi du temps ne me le permet pas pour
le moment. La dernière pièce que j'ai jouée est "Le Palier" en 1998. Depuis, les
tournages se sont enchaînés.
Quel était ton premier rôle
important pour la télévision ?
- "Week-end", un téléfilm
d'Arnaud Sélignac, avec Pierre Arditi et Michèle Laroque, en 1997. J'avais 10
jours de tournage. C'était la première fois que j'avais un rôle aussi important
dans un film. Ce film est aussi synonyme de rencontre. Arnaud Sélignac est un
réalisateur avec lequel j'ai pas mal tourné par la suite et il m'a fait un
magnifique cadeau en me confiant le rôle d' "Aurélien".
Parmi tous tes rôles, as-tu
une préférence ?
- "Aurélien" en fait partie.
J'adore les films d'époque. Jouer les crapules, j'adore ça également...
Et "L'Affaire
Dominici" ?
- Bien sûr, ce film reste un
grand moment. A la lecture du scénario, j'ai tout de suite été séduit par le
personnage. Et puis, tourner entre Michel Serrault et Michel Blanc, c'est
motivant.
Qu'est-ce qui t'a plu dans
le personnage de Lukas Fabre ?
- Ayant lu le bouquin de
William Reymond, j'étais convaincu de l'innocence de Gaston Dominici. J'étais
donc ravi de défendre sa cause à travers le personnage de Lukas.
Est-ce la première fois que
tu joues ce genre d' "histoire vraie" ?
- Oui... Jusque là, je n'avais
joué que des fictions. C'est assez impressionnant de se retrouver au coeur d'une
histoire ayant réellement existé et de revivre un drame de ce genre.
Comment s'est passé le
tournage ?
- J'ai tourné 30 jours sur les
45 jours de tournage, c'est-à-dire autant que Michel Serrault et Michel Blanc.
Nous étions tous très impliqués dans l'histoire. Contrairement aux autres
acteurs, mon personnage a été créé et représente à lui seul tous les
journalistes qui à l'époque ont défendu la cause de Dominici. Le réalisateur, Pierre Boutron a
su intégrer Lukas en tant que fil rouge de l'histoire et je trouve sa mise en
scène formidable.
Comment as-tu été choisi
pour le rôle ?
- C'est Pierre Boutron qui m'a
contacté. Nous avions déjà travaillé ensemble sur un épisode de la
série "Le Juge est une femme".
D'autres retrouvailles dans
ce film ?
- Oui, Michel Blanc avec qui
j'avais joué au théâtre à Nantes, en 1994.
Tous les téléspectateurs qui
avaient suivi "L'Eté rouge" vont sans doute trouver une certaine similitude
puisque tu joues, une nouvelle fois, un journaliste en quête de vérité... Est-ce un
hasard ?
- Effectivement... TF1 me
connaissait par ce rôle. Je suppose que ce n'est donc pas tout à fait un hasard
! Mais une chose est sûre : j'aime ce métier d'acteur pour sa diversité et je
n'ai aucune envie d'être enfermé dans un type de rôle.
Entre le Théâtre, le Cinéma
et la télévision, as-tu une préférence ?
- Non, c'est le projet par
lui-même qui m'intéresse !
Et tes projets ?
- Deux films vont sortir au
Cinéma : "Mariage mixte" d'Alexandre Arcady avec Gérard Darmon, Olivia Bonamy,
Fanny Cottençon... et "La saison des prunes" de Bertrand Van Effenterre avec
Sylvie Testud, Laurent Lucas, Bruno Putzulu...
Nous aurons donc
certainement l'occasion d'en reparler bientôt...