Interview
du 2 juin 2003
Propos
recueillis par Maryline Richer
Fils de maçon italien,
Jean-Michel Tinivelli a grandi à Strasbourg où il a démarré au Théâtre en 1987.
Au Cinéma, il débute en 1992 dans "Les Arpenteurs de Montmartre" puis enchaîne
les petits rôles, dans des films à succès comme "Pédale douce" et
"Quasimodo", des séries comme "Cordier", "Navarro", "Marc Elliot"
ou des
téléfilms comme "Le rêve d'Esther" de Jacques Otmezguine, "Le grand
Secret" de Jean-Pierre Vergne...
Le
regard bleu vif, charmeur ou voyou, Jean-Michel Tinivelli
fait partie de ces acteurs qui ne passent pas inaperçus. Très vite, il se voit confier des rôles
plus importants : "Un et un font six", "Une fille dans l'Azur"... Puis arrive "L'été
rouge"... Un succès phénoménal ! 10 millions de
téléspectateurs remarquent le
redoutable "Ludo Farkas". Dans "Le
Bleu de l'Océan", il incarne l'un des 8 personnages
principaux, le séduisant marin "Marc Estéban", un personnage trouble et troublant. Faisons
connaissance avec cet acteur passionné qui mérite d'entrer dans la cour des grands.
Au cours de cette journée
formidablement organisée par TF1 et consacrée au "Bleu de l'Océan", il y a une chose que l'on remarque tout de
suite, c'est l'ambiance qui règne entre les comédiens.
- Oui, nous avons passé
plusieurs mois ensemble, dans une entente parfaite. Ca crée des liens. En ce qui
me concerne, c'était la première fois que je tournais autant de jours dans un
film. C'est une belle aventure pleine de rencontres ! La région était
magnifique. L'équipe est restée très soudée et je tiens aussi à citer tous les
pêcheurs qui ont participé en tant que figurants car je trouve qu'on n'en parle
pas assez... et pourtant ils ont leur importance dans la réussite de la série.
En dix ans, quels sont les
films ou
téléfilms les plus marquants ?
- Pour ma part, j'ai beaucoup aimé "Un et un
font six" avec Brigitte Fossey et Pierre Arditi en 1999. Avec
Claire Borotra,
j'avais aussi joué dans "Une fille dans l'Azur". Un rôle assez inattendu
pour moi ! C'est
un bon souvenir.
Et "L'été rouge" ?
- C'est évidemment un bon
souvenir. Cette série a eu énormément d'impact et je m'en suis rendu compte.
J'ai eu pas mal de contacts suite à ce rôle. J'ai
eu le plaisir de retrouver récemment Alexis Lecaye, co-scénariste de "L'été rouge"
et réalisateur de "Quelle est belle la quarantaine", une comédie dont le tournage a eu lieu en avril.
Un rôle assez inhabituel ?
- Oui, c'est la première fois
que je jouais un cadre en costume-cravate. J'ai beaucoup aimé ce film avec
Bruno Wolkowitch,
Charlotte Kady et Isabelle Gélinas.
Dans ce film plein d'humour, je joue le meilleur ami de Bruno.
Qu'est-ce qui est le plus
important dans un film ?
- Un bon scénario.
Et le Théâtre, quel souvenir ?
- J'ai étudié la comédie
au Conservatoire de Strasbourg et comme beaucoup d'acteurs, j'ai démarré ma
carrière par le Théâtre. Ensuite, j'ai galéré pendant plusieurs années, jouant
dans les bars, les restaurants, les cafés-théâtres. Puis je suis monté à Paris.
C'est en jouant dans un bar des Halles "Jo Allen" que j'ai été remarqué par le
réalisateur Boris Eustache qui m'a découvert et m'a engagé dans son film "Les
Arpenteurs de Montmartre" en 1992. C'était mon premier film.
Depuis,
Jean-Michel Tinivelli a fait son chemin... Il est actuellement "L'acteur qui monte" et cet
été, dans "Le Bleu de l'Océan", il va certainement en faire craquer plus
d'une...