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 INTERVIEW

 15 SEPTEMBRE 2012

 

 

Joséphine de Meaux

 

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Interview du 15 septembre 2012

Propos recueillis par Maryline Richer

 

Avec un talent indéniable, Joséphine de Meaux va et vient depuis une dizaine d'années, entre Théâtre et Cinéma. Actuellement à l'affiche du film "Le Jour de la grenouille". Joséphine y est étonnante par sa justesse de jeu. De "Vilaine" à "Intouchables" en passant par "Les Vacances de Ducobu", "Poupoupidou", "La Délicatesse"... L'étonnante monitrice des "Jours heureux" nous avait, jusque là, plutôt habitués à des rôles comiques. Joséphine change complètement de registre dans ce film sombre et atypique qu'est "Le Jour de la grenouille", film dans lequel elle tient, pour la première fois, le premier rôle, celui d'Anna Brahé, un personnage à qui elle a su mettre toute son émotion et sa sensibilité.

Comment ce projet est-il né ?

- De ma rencontre avec la réalisatrice Béatrice Pollet. C'était sur le tournage de "Pas de politique à table", un téléfilm de Valérie Minetto sur lequel elle travaillait à l'époque, en tant que scripte. Lorsque j'ai reçu le scénario du "Jour de la grenouille", j'ai tout de suite été séduite par l'idée. Pour moi, c'était comme une évidence. J'aime ce personnage d'Anna, son côté pudique et à fleur de peau.

Certaines scènes ont-elles été plus difficiles à jouer ?

- Oui, quelques-unes... Celle de l'explosion, par exemple, quand l'échafaudage s'écroule... Mais aussi une scène particulièrement violente avec ma mère (Fanny Cottençon). Ce n'était pas particulièrement facile à jouer !

Et le meilleur souvenir ?

- J'ai surtout adoré les scènes dans la grotte... On tournait dans le sous-terrain d'un vieux fort abandonné. On descendait par une galerie et là, c'était assez surprenant comme décor. On se serait vraiment crû dans un vrai site archéologique. J'ai beaucoup aimé cet univers... Dans mes autres films, j'étais souvent tirée à quatre épingles alors que là, les mains dans la terre, j'avais l'impression de faire du cinéma comme on fait du jardinage...

Pendant une grande partie du film, Anna est dans le coma. En tant qu'actrice, n'est-ce pas un peu frustrant de ne rien avoir à jouer ?

- Effectivement, au bout d'un moment, ça devient lassant de rester allongée sur un lit, sans parler, sans bouger. De ces scènes-là, je garde surtout le souvenir de ma concentration au moment des prises, afin de ne pas éclater de rire et ne pas casser les scènes de mes partenaires. Ce n'est jamais évident de garder son sérieux dans ce genre de situation. 

La comédie, est-ce un rêve de gosse ?

- Oui, absolument, je devais avoir sept ou huit ans quand ça m'a pris, tout simplement devant la télé, en regardant des films. Je n'avais qu'une envie, c'était d'être sur le plateau avec les acteurs. J'ai pris mes premiers cours vers l'âge de dix ans. C'est devenu une passion. Plus tard, j'ai fait le Conservatoire et quelques années de théâtre, avant de décrocher le rôle de Caroline dans "Les Jours heureux" d'Eric Toledano et Olivier Nakache.

Une rencontre marquante !

Oui, Eric et Olivier font partie de mes plus belles rencontres depuis que je fais ce métier. J'ai eu la chance de rejouer dans leurs deux autres films, dont le fameux "Intouchables"... Un petit rôle inoubliable !

Depuis "Les Jours heureux", les rôles s'enchaînent au Cinéma...

- Oui, j'ai joué dans pas mal de films, c'est vrai ! Depuis, je fais un peu moins de théâtre mais je ne peux pas m'en passer. Il y a un travail profond qui me plaît énormément au théâtre et je pense que pour évoluer, un acteur se doit d'en faire régulièrement. Par contre, aujourd'hui, j'aurais du mal à me contenter du théâtre. Le Cinéma m'apporte tellement. C'est autre chose ! C'est ce rêve d'enfant qui se réalise !!! Par contre, en tant que comédienne, je ne vois pas tellement de différences entre le Cinéma et le Théâtre. Ce sont surtout des différences techniques et les conditions de travail qui ne sont pas les mêmes mais j'ai besoin de cette diversité.

Et la télévision ?

- C'est un autre milieu que je connais moins. Par contre, l'année dernière, j'ai tourné pour TF1 dans "Merlin" de Stéphane Kappes. C'est une comédie bien écrite, avec Gérard Jugnot dans le rôle de Merlin. Moi, je joue la fée "Viviane". C'était une aventure très sympa avec un beau casting : Marilou Berry, Michel Vuillermoz et plein de jeunes comédiens. Je me suis vraiment bien amusée sur ce tournage très ludique.

Un rôle comique n'est-il pas encore plus difficile qu'un rôle tragique ?

- En effet, la comédie est souvent plus difficile car il faut trouver la juste mesure et ne pas tomber dans le ridicule alors que dans un rôle dramatique, on peut plus facilement faire illusion. Mais là encore, je n'ai aucune préférence. J'ai surtout envie, à l'avenir, de diversifier le plus possible mes rôles. C'est la raison pour laquelle j'affectionne particulièrement "Le Jour de la grenouille" qui me permet de montrer d'autres facettes de jeu... J'adore ce film !

 

 

©   Propos recueillis par Maryline Richer

Interview du 15 septembre 2012 pour Citeartistes.com  

( Reproduction Interdite )

 

 

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