Interview du 20 Octobre 2011
Propos recueillis par Maryline Richer
Très vite repéré pour son talent, depuis une dizaine
d'années, Nicolas Cazalé enchaîne les rôles pour le Cinéma. On l'a vu, entre
autres, dans "Le Clan" de Gaël Morel, "Saint Jacques la Mecque" de Coline Serreau, "Pars vite et reviens
tard" de Régis Warnier... En
2008, il est nominé pour le César du "Meilleur espoir masculin" pour son rôle dans "Le Fils de l'épicier". En 2011, il est le héros de
"Stretch" avec David Carradine.
Aujourd'hui, retrouvons ce jeune comédien pour parler d'
"1, 2, 3 Voleurs",
un excellent téléfilm diffusé le 25 novembre 2011 sur France 2.
Comment s'est déroulée cette nouvelle aventure ?
- Ce fut d'abord une magnifique rencontre avec
Gilles Mimouni dont je connaissais l'excellent travail. Lorsque je suis venu
faire les essais, le courant est tout de suite passé. Gilles m'avait
vu au Cinéma et je correspondais assez bien, je pense, au personnage qu'il recherchait.
J'étais absolument ravi de faire ce film. Dès la lecture du scénario, j'ai
été emballé par cette histoire et surtout par ce personnage de Luis, très
riche en émotions, à la fois fragile, violent... Pour un acteur, c'est un rôle merveilleux. Jusqu'à
maintenant, on m'a surtout proposé des rôles sombres. Luis est mon
premier personnage qui, dans une ambiance polar, laisse tout de même entrevoir une part de légèreté.
J'ai adoré ce rôle !
Comment est née une telle passion pour la comédie ?
- J'avais 18 ans et je préparais mon bac lorsqu'une
copine m'a emmené dans un atelier où elle faisait du théâtre avec plein de
gens de tous âges. Je me suis assis sur un siège et j'ai commencé à les
regarder jouer. A ce moment précis, j'ai eu un énorme déclic. Après le bac,
je suis monté à Paris, j'ai loué une petite chambre et j'ai commencé à
prendre des cours. Mais la vie parisienne et les cours de théâtre ne me
plaisaient pas vraiment. Je n'avais encore jamais voyagé et j'avais envie de
voir d'autres horizons. J'ai tout quitté. Pour gagner ma vie, j'enchaînais
les petits boulots. Je n'avais pas pour autant perdu ma passion pour la
comédie. Quatre ans plus tard, je suis revenu à
Paris, plus que jamais motivé. Je me suis trouvé un agent. Il m'a envoyé sur
des castings et très vite, j'ai commencé à tourner...
Quelle était cette toute première expérience
d'acteur ?
- C'était en 1999 dans un épisode de "Louis Page"
qui s'intitulait "Les Gens du voyage". Je jouais un gitan et j'avais dix
jours de tournage. Ce fut ma toute première
aventure dans le métier. J'avais 22 ans... Je me suis tout de suite senti très à l'aise sur le
plateau. J'ai eu confirmation que je ne m'étais pas trompé
de choix et que j'étais réellement fait pour ce métier.
Un métier difficile tout de même ?
- Oui et je me suis vite rendu compte du danger
d'être à la merci des gens. Je m'y suis préparé et j'ai
appris à être patient entre deux rôles. Je profite des moments
creux pour faire d'autres choses et je ne reste jamais inactif. Mais pas
question d'accepter n'importe quoi ! J'ai envie de choisir mes
projets et je n'hésite pas à dire non quand un rôle ne m'intéresse pas.
Et le Théâtre ?
- A mes débuts, j'ai fait un peu de théâtre.
J'avais joué, entre autres, une pièce sur la vie de Pasolini dans laquelle
j'étais son assassin et au sein d'une compagnie, j'ai aussi joué des
pièces pour les enfants en Guadeloupe. Douze ans plus tard, l'idée de
refaire du théâtre ne me déplairait pas... Si on me propose un rôle fort !
Pour parler Théâtre, Cinéma, télévision... Nous
retrouverons sûrement Nicolas Cazalé très vite...
Mais d'ici là, n'oubliez pas le
rendez-vous dans "1, 2, 3 Voleurs"...
Propos recueillis par MARYLINE
RICHER
Interview du 20
octobre
2011 pour
www.citeartistes.com
(Reproduction interdite)

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