Interview
du 4 décembre 2009
Propos
recueillis par Maryline Richer
Succès incontestable
sur France 3, la série "Plus belle la vie" ne se contente pas de rassembler
quotidiennement plus de 5 millions d'inconditionnels. Deux fois par an, la
production offre au public une soirée prime time. La dernière fois,
souvenez-vous, il y avait du "Rififi au Mistral" et l'humour était de
rigueur. Cette fois, "Les Filles du désert", vous embarquent dans
l'aventure, direction Agadir... A quelques jours de la diffusion,
rendez-vous avec Rebecca
Hampton, talentueuse comédienne qui depuis les débuts de la série, a su
donner, en toutes situations, une vraie crédibilité à la belle Céline
Frémont...
Quel souvenir
gardez-vous de ce tournage au Maroc ?
- C'était une
expérience incroyable, un dépaysement total. Nous avons bénéficié de décors
somptueux et j'ai hâte de voir le résultat. Ce tournage était aussi une véritable
aventure humaine. Pendant trois semaines, nous nous sommes retrouvés là-bas,
avec une partie de l'équipe
française, mais aussi une équipe marocaine recrutée sur place. De très belles
rencontres... Nous avions l'impression de travailler ensemble depuis
toujours. Nous avions même un charmeur de serpents qui
était là pour surveiller les scorpions... Ce tournage était en effet plein
d'imprévus. Nous avons eu droit à quelques frayeurs. Mais il ne nous reste
que des souvenirs inoubliables.
Voilà bientôt six
ans que vous jouez dans "Plus belle la vie"... Vous ne ressentez
aucune lassitude ?
- Dans "Plus belle la
vie", il y a forcément quelque chose de magique qui fait qu'au bout de
toutes ces années, je suis toujours aussi heureuse de jouer dans la série.
il faut dire que j'ai
été très gâtée par le personnage de Céline
Frémont. Elle est tellement changeante et il lui arrive tellement de choses.
A aucun moment, je n'ai ressenti la moindre lassitude.
Comment est l'ambiance du
tournage ?
- Nos rapports sont
toujours aussi bons qu'au début. Durant les trois semaines de tournage au Maroc, avec Cécilia Hornus,
Sylvie Flepp et Laëtitia Millot, nous avons appris à encore mieux nous connaître, à
nous redécouvrir... C'est vrai qu'à Marseille, une fois le tournage fini, nous
avons chacun notre vie. Sur ce tournage, c'était différent. Nous
étions ensemble du matin au soir. Les liens n'ont fait que se renforcer.
Est-ce qu'il vous
arrive de donner votre avis ou des idées pour faire évoluer votre personnage
?
- Non, je fais
totalement confiance aux auteurs et à leur imagination. Je n'ai jamais eu
besoin de demander quoique ce soit car la surprise du rôle a toujours été au
rendez-vous. Je pense par exemple à l'homosexualité de Céline. C'était très
inattendu. Je me suis beaucoup amusée pendant un an avec Virginie Pauc.
Est-ce que les fans
peuvent espérer la voir revenir dans la série ?
- Pour le moment,
non. Son retour n'est pas prévu. Mais elle n'est pas morte. Alors, tout peut
arriver... C'est aussi ce qui fait le charme de la série... On n'est jamais
à l'abri des surprises.
Est-ce que
certaines scènes vous sont plus difficiles à jouer ?
- Contrairement à ce
que les gens peuvent s'imaginer, plus les scènes paraissent simples, plus elles sont
compliquées. Il m'est souvent plus difficile de jouer un geste très anodin que
d'exprimer la douleur.
Comment êtes-vous
arrivée sur "Plus belle la vie" ?
- J'ai fait le
casting à Paris. Un autre casting a eu lieu à Marseille. Ainsi, certains comédiens
de la région ont été choisis comme Sofiane Belmouden qui jouait le rôle de
Malik ou encore Michel Cordès qui joue Roland, le patron du bar. Et même si
son accent vient de Montpellier, il reste un pilier du "Mistral". Mais la
plupart des acteurs ont été castés à Paris.
Entre les
tournages de "Plus belle la vie" vous réussissez à trouver du temps pour
d'autres projets...
- Oui, c'est aussi
l'avantage de la série. Nous sommes nombreux et à certains moments, les uns
sont plus présents que les autres. Ce qui permet à chacun de faire autre chose à côté.
Les plannings sont gérés par la production qui tient compte de nos projets
parallèles. Actuellement, je joue au théâtre et
les deux productions se sont organisées pour que je puisse à la fois assurer
mes représentations et continuer les tournages. Je fais plein d'allers
retours et je suis un peu surbookée en ce moment, mais j'adore ça. Par
exemple, j'ai tourné à Marseille en début de semaine et ce soir, je pars
jouer au théâtre en Alsace. La semaine prochaine, je retourne à Marseille. Je suis une hyperactive et je déteste ne rien
faire. Alors je ne me plains pas !
Que peut-on dire de
cette pièce ?
- C'est une pièce de
Raffy Shart qui s'appelle "Attache-moi au
radiateur". J'ai pour partenaire Anthony Delon. On a débuté le 2 octobre et
on joue la pièce dans toute la France jusqu'à fin février.
Avez-vous une
préférence entre le théâtre et les tournages ?
- Non, je n'ai
aucune préférence.
Mais la pression est différente. Au théâtre, on n'a pas droit à l'erreur
tandis que sur un tournage, on peut recommencer. Ce qui me plaît surtout au
théâtre, c'est le rapport direct avec le public.
On vous a
vue également dans la série "Duval et Moretti" aux côtés d'Alexandre Brasseur et
Emmanuel Patron. Quel souvenir gardez-vous de cette expérience ?
- Encore un super
souvenir ! Je me suis vraiment régalée. J'ai seulement été un peu déçue que
la série soit passée plus ou moins inaperçue... Heureusement, pour les
inconditionnels, il reste les DVD !
Qu'est-ce qui vous a
donné envie de devenir comédienne ?
- Je ne sais même
pas si on peut appeler ça un rêve de petite fille. Car je suis née dans une
famille d'artistes et j'ai toujours eu une attirance pour le spectacle. Ma
mère m'a initiée très tôt à la danse, étant elle-même danseuse et prof de
danse. A 8 ans, j'adorais Chantal Goya. Dès que ma mère a entendu
parler du casting pour la
comédie musicale "Le Soulier qui vole", elle m'a inscrite. J'ai été
retenue et c'était génial. Nous étions plein
d'enfants. Je chantais. Je dansais. Ensuite, à 11 ans, j'ai joué au Cinéma dans le
film "Le livre de Marie" d'Anne-Marie Miéville. Ce fut le vrai déclic. C'est
à ce moment-là que j'ai eu vraiment envie de devenir comédienne.
Ensuite, vous avez
enchaîné les rôles ?
Vers 17 / 18 ans,
j'ai joué dans "Les Années fac" et d'autres séries. J'alternais déjà
tournages et théâtre. J'ai aussi été présentatrice sur TF1, aux côtés de
Laurent Bataille et Pascal Fontaine
dans l'émission "Y a que la vérité qui compte". Comme vous voyez, j'aime
vraiment la diversité. Mais j'essaie toujours de mettre le meilleur de moi
dans tout ce que je fais.
Et ça se ressent
à l'écran... Merci Rebecca et rendez-vous sur France 3 le 15 décembre à
20h35 pour une soirée dépaysante en compagnie des "Filles du désert" sans
oublier du lundi au vendredi à 20h10 pour la suite de "Plus
belle la vie".
Propos recueillis par MARYLINE
RICHER
Interview du 4 décembre 2009 pour
www.citeartistes.com
(Reproduction interdite)

"Les Filles du désert" le 15
décembre 2009 à 20h35 sur France 3
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