Interview du 22 septembre 2011
Propos
recueillis par Maryline Richer
Stéphane Rideau a
démarré sa carrière à l'âge de 17 ans dans "Les Roseaux sauvages" d'André
Téchiné. Pour ce rôle, il a même été nominé pour le César du meilleur espoir
masculin. Ensuite, il a tourné sous la direction de François Ozon, Bernard
Stora, Francis Huster, Vincent Ravalec et bien d'autres. Ce mois-ci, le
comédien a une double actualité avec au Cinéma la sortie le 28 septembre
de "Notre Paradis" de Gaël Morel mais aussi et surtout ce fameux rôle de
Brassens dans le téléfilm de Gérard Marx "Brassens, la mauvaise
réputation" dont la diffusion est prévue le 19 octobre 2011 sur France 2.
Comment avez-vous
été choisi pour ce rôle ?
- Par casting, à une
semaine du tournage...
Pourquoi ce casting
a t-il eu lieu si tardivement ?
- Parce qu'après de
longs mois, le réalisateur et la production n'avaient toujours pas trouvé
l'acteur correspondant au rôle. La difficulté était de trouver quelqu'un
qui soit aussi crédible à 18 ans qu'à 35.
Qu'est-ce que vous
connaissiez de Brassens avant ce film ?
- Ce que le
grand public connaît de lui... "Les Copains d'abord" et quelques autres
titres. En revanche, je ne savais pratiquement rien de sa vie. C'est
justement ce qui est intéressant dans le film où l'on montre sa jeunesse à Sète, comment il s'est
construit et toute cette période de Brassens que les gens connaissent
peu.
Comment vous êtes
vous préparé au rôle ?
- Je n'avais pas
beaucoup de temps pour me documenter mais j'ai été voir l'exposition faite
sur lui à la Cité de la Musique à La Villette. J'ai essayé de repérer ses
costumes, ses attitudes... De toute manière, à aucun moment, je n'ai
cherché à lui ressembler.
Vous saviez jouer de
la guitare ?
- Oui, un peu...
Mais les chansons de Brassens ne sont pas évidentes et j'ai travaillé la
guitare avec un coach.
Qu'est-ce qui
vous a plu dans cette aventure ?
- Brassens était
quelqu'un d'attachant, très humain... C'est pour moi un immense honneur de
jouer ce rôle. Ce film m'a permis de découvrir un super auteur, un vrai
poète...
Est-ce difficile de
jouer quelqu'un qui a déjà existé ?
- C'est un vrai
challenge, oui... Mais entre le casting et le tournage, les choses se sont
enchaînées tellement vite que je n'ai pas eu trop le temps de me poser de
questions. J'ai fait entièrement confiance à
Gérard Marx. Bien sûr, il fallait rendre le
personnage crédible. C'est toute la difficulté du rôle. C'est une fois
le tournage terminé et en voyant les réactions du public au festival de la Rochelle que
j'ai commencé à réaliser... C'est un rôle en or ! J'ai eu beaucoup de
chance d'être choisi.
Qu'est-ce qui vous a
donné envie d'être comédien ? Est-ce un rêve de gosse ?
- Non pas du tout !
Je suis originaire d'Agen et je voulais devenir rugbyman. C'est sur un
terrain de rugby, à l'âge de 17 ans, que j'ai été repéré par casting sauvage pour un film qui
s'appelait "Les Roseaux sauvages" d'André Téchiné. Ce tournage a
été pour moi un vrai déclic. Je suis monté ensuite à Paris où j'ai
vécu pendant six ans. Et puis un jour, j'en ai eu marre. J'avais besoin de
me ressourcer. J'ai donc décidé de faire un break. Je suis reparti vivre à
Agen.
Et aujourd'hui, vous
vivez entre Agen, Paris, les castings, les tournages... Ce n'est pas trop
compliqué ?
- Non, c'est plutôt
un équilibre de vie.
Au Cinéma, rappelons
que vous êtes également à l'affiche de "Notre Paradis" avec Béatrice
Dalle... Que peut-on dire de ce rôle ?
- C'est un
rôle très différent de Brassens. J'interprète un prostitué,
homosexuel et serial killer... Et le film est interdit aux moins de 16 ans
! C'est un film de Gaël Morel avec qui j'ai déjà tourné à plusieurs
reprises. Nous nous sommes rencontrés en 1993 sur le tournage des "Roseaux
sauvages". Et depuis, nous avons régulièrement travaillé ensemble...
Il ne reste plus
qu'à rappeler à nos internautes le rendez-vous à ne pas manquer le 19
octobre sur France 2 dans "Brassens, la mauvaise réputation"...
Propos
recueillis par Maryline Richer pour
www.citeartistes.com
Interview du 22
septembre 2011
(Reproduction
interdite)
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