Interview du 8 novembre 2004
Propos recueillis par Maryline Richer
Un regard, une présence... Le ténébreux
Boris Terral fait partie de ces acteurs qui ne passent pas inaperçus.
Habitué à jouer les méchants, les coupables, les
pervers... On se souvient de "Don Juan, le baiseur de Séville" mais aussi du
cynique Lully aux côtés de Benoît Magimel dans "Le Roi danse".
Au Cinéma, on l'a vu dans "Pédale douce", "Les soeurs Hamlet" et bien d'autres
rôles. Pour France 2, il a aussi tourné dans une magnifique adaptation du roman de Guy de Maupassant : "Une Vie"
réalisée par Elisabeth Rappeneau. Voilà qui n'est pas pour déplaire à cet intellectuel
passionné de littérature qui endosse avec beaucoup de talent le personnage de
Julien.
Qu'est-ce qui était intéressant dans ce rôle ?
- "Une vie" est l'un des romans préférés des étudiants. J'ai moi-même beaucoup
étudié l'oeuvre de Maupassant. J'adorais les études c'est pourquoi j'ai été ravi
de travailler sur un tel film... C'est une manière pour moi de prolonger le
plaisir. Je trouve d'ailleurs très intéressant l'idée de laisser une trace
visuelle de la littérature française. Avec une grande liberté de l'auteur, cette
adaptation a su garder un très grand respect de l'ouvrage. Mon personnage,
Julien, aime le pouvoir, l'argent, les femmes, les chevaux... C'est un être
possessif et j'aime son côté torturé. Le travail sur la perversion m'attire
beaucoup.
Pourquoi cette habitude de jouer ce type de personnage ?
- Sans doute parce que mon physique n'inspire pas la gentillesse et que les
metteurs en scène ne m'imaginent pas dans des situations comiques !!!
Mais ce n'est pas plus mal car les personnages sombres sont beaucoup plus
passionnants à jouer. Pourtant, j'ai fait mes débuts au théâtre, dans des
comédies.
Comment s'est passé le tournage d' "Une Vie" ?
- Pour la télévision il faut travailler très vite contrairement au Cinéma où
l'on a davantage de temps pour s'approprier un rôle ! Dans "Une Vie",
j'avais beaucoup de scènes à jouer et par conséquent un grand besoin de
concentration. Je suis assez solitaire par nature. Entre les scènes, j'aimais
m'isoler. Cela m'aidait à entrer dans mon personnage et à le peaufiner. Je voulais être le plus
proche possible de ce que Maupassant avait imaginé.
D'autres films à annoncer ?
- "L'Ombre d'un crime", un téléfilm pour France 3 dans lequel je continue ma plongée dans les
ténèbres. Je joue un schizophrène ! C'est une adaptation du roman de Pierre
Benoît "Alberte" réalisée par Jean Sagols avec Cyrielle Claire et Martin Lamothe.
La première expérience devant les caméras, c'était quoi ?
- "Les Menteurs" d'Elie Chouraqui.
Beau début ! Au Cinéma, de nouveaux projets ?
- Oui, en 2005 ! Un film avec Amira Casar. Cette fois, je joue un personnage
pris dans une machination.
Merci Boris et bravo pour cette magnifique interprétation de Julien dans
l'adaptation d' "Une Vie"...
Rendez-vous très prochainement sur France 2 et bonne chance pour la suite...
Propos recueillis par MARYLINE
RICHER
Interview du 8 novembre 2004 pour
www.citeartistes.com
(REPRODUCTION INTERDITE)
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