Corinne Touzet

© PHOTO : BERNARD BARBEREAU / FTV
Interview du 14 septembre 2005
Corinne Touzet n'est pas seulement "La Femme
d'honneur" qui réunit une dizaine de millions de téléspectateurs assidus.
Productrice pleine d'énergie, comédienne remarquable, Corinne est aussi et
surtout une femme dont la générosité ne laisse aucune doute. Marraine de
l'association "Un Regard, un Enfant", et sensible à tout ce qui touche
l'enfance, elle vient aujourd'hui nous parler de son nouveau "bébé"
intitulé "L'Enfant de personne" un téléfilm absolument bouleversant.
Qu'est-ce qui vous a donné envie de faire ce
film ?
- L'amnésie est un sujet qui m'a toujours intéressée et les trous de mémoire me
font très peur. Le personnage de Laura est certainement l'un des
rôles les plus durs que j'ai interprétés jusqu'ici, mais tellement fort et
tellement beau. J'avais envie de montrer la solitude mêlée
au courage de cette femme. J'ai beaucoup travaillé avec les auteurs et j'ai été
séduite par leur manière de faire entrer l'enfant dans l'histoire.
Comment s'est passé le
tournage avec le petit Baptiste Perré ?
- C'était sa toute première expérience de comédien. Ce n'est
pas évident de faire dire à un petit garçon de 4 ans et demi, des phrases qu'il
ne comprenait pas forcément. Dès qu'il avait fini une prise, il nous demandait s'il pouvait retourner jouer
! Dès le premier jour, une grande complicité s'est
installée entre nous et tout s'est bien passé. Il est vraiment craquant et sa
spontanéité ressort à l'écran.
Vous travaillez
régulièrement avec Michaël Perrotta qui a réalisé entre autres "Le bébé
d'Elsa", "Et demain Paula"... Est-ce important pour vous de
travailler avec les mêmes gens ?
- Oui, j'aime le travail d'équipe et au sein de ma
production, je travaille
avec les mêmes personnes depuis des années, dans un réel climat de confiance. Michaël a une sensibilité très rare. C'est
déjà le 9ème film que nous tournons ensemble et c'est toujours un bonheur de travailler avec lui.
Qu'est-ce qui vous a donné envie d'être
comédienne ?
- A 14
ans, j'ai participé à un spectacle de théâtre au lycée. Ce jour-là, j'ai
ressenti
beaucoup de plaisir et une certaine facilité à le faire. Mais
le vrai déclic s'est produit deux ans plus tard, lorsque je suis entrée dans une
école de formation aux techniques du clown. Je dois beaucoup à Yves Quinio, mon professeur de l'époque,
qui savait motiver ses élèves. Nous montions des spectacles de rue. C'était
magique ! Puis j'ai fait du théâtre à Aix-en Provence où j'ai joué plusieurs classiques.
Lorsque le théâtre a fermé, j'ai pris la décision de monter à Paris. C'était en
1981... Un jour, j'ai tapé à la bonne porte, celle de Marion Sarrault. Après
avoir passé des auditions pour "Marianne", j'ai décroché le rôle.
Qu'est-ce qui vous plaît
le plus dans ce métier ?
- Chaque jour, on apprend des choses nouvelles, on rencontre des gens d'horizons
différents, on entre dans des univers inconnus... C'est très enrichissant. Bien
sûr, c'est aussi un métier stressant mais lorsque je vois autour de moi des gens
qui galèrent pour trouver du travail et d'autres qui exercent des métiers
tellement
pénibles, je n'ai pas le droit de me plaindre. Ce métier est une vraie chance !
Quels sont vos projets ?
- Je viens de produire un nouveau téléfilm :
"Maldonne" tourné cet été dans la région nantaise avec
Patrick Catalifo et Alice
Bromberg, une petite fille handicapée. Ce film devrait être
diffusé d'ici quelques mois sur TF1 et nous aurons donc l'occasion d'en reparler
en temps et en heure. Dans
l'immédiat, je m'apprête à tourner un nouvel épisode d' "Une femme d'honneur"
dans lequel je vais retrouver mon ami Michaël Perrotta. Je me réjouis aussi à
l'idée de porter la nouvelle tenue de gendarme dont le look à l'américaine est
franchement plus sympa que l'ancien uniforme !!!
Qu'est-ce qui vous a séduite dans le personnage
d'Isabelle Florent ?
- Son côté sportif... J'ai toujours pris du
plaisir à faire les cascades !!!
Avez-vous un épisode préféré ?
- Certainement "Mort en eaux troubles" tourné en
Alsace avec les brigades fluviales. Dans cet épisode, mon père, interprété par
Philippe Leroy-Beaulieu, se faisait enlever. Cet épisode avait été réalisé par
Philippe Monnier, quelqu'un qui a beaucoup compté dans ma carrière.
Vous êtes marraine de l'association "Un regard, un enfant"...
et je sais que nos lecteurs ne sont pas insensibles à la misère du monde.
Pouvez-vous nous parler de cette association qui, je le sais, vous tient beaucoup à
coeur... ?
- Je suis
très fière d'en être la marraine. Je ne conçois pas qu'un enfant soit
malheureux. Cette association "Un regard, un enfant" a pour but d'aider à scolariser les plus
défavorisés et leur donner une chance de réussir. Aujourd'hui, un enfant qui ne
sait pas lire n'a aucune chance de s'en sortir. Grâce au soutien de Reynolds, de Clairefontaine...
Un grand nombre de fournitures ont été envoyées dans les pays concernés. Au Maroc, un
foyer a été ouvert pour accueillir des enfants qui n'avaient pas les moyens
d'aller à l'école... Grâce à des regroupements d'associations et le soutien de
tous, l'association "Un regard, un enfant" prend de l'ampleur, d'année en
année... Et nous comptons sur la générosité de tous pour nous aider dans ce
combat...
Propos recueillis par Maryline Richer
Interview du 14 septembre 2005 pour
www.citeartistes.com
(REPRODUCTION INTERDITE)

PHOTO : BERNARD BARBEREAU / FTV
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