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 INTERVIEW

  12 JUIN 2002

 

© Photo : France 2 / Gilles Schrempp

 

Raphaëlle Bruneau Lubansu

 

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Dans "PJ", "Chloé" incarne la naïveté, la spontanéité, et en dépit de ses idées racistes, elle a su émouvoir et conquérir les adeptes de la série. Aux antipodes de son personnage, Raphaëlle Lubansu n’a rien à voir avec la sage petite provinciale qu’elle représente avec conviction. Si Chloé est très fière de sa Côte d'Azur, Raphaëlle arrive tout droit de Belgique où elle vit depuis l'âge de 13 ans. Mariée depuis peu avec Frédéric Lubansu, un jeune comédien métisse, elle n’a rien non plus de la jeune fille extrémiste qu’elle joue si bien depuis 4 ans. Souriante, décontractée, passionnée, la comédienne respire la joie de vivre. En ce dernier jour de tournage de la saison, rendez-vous pris au studio où règne déjà une certaine effervescence !!!

Raphaëlle sort du bureau de "Meurteaux", suivie de Thierry Desroses alors que dans la grande salle, Bruno Wolkowitch et Charles Schneider se mettent déjà en place pour la scène suivante. Pas une minute à perdre... Les comédiens se croisent entre la salle de maquillage, la cantine et le plateau de tournage ! Ce rythme de travail n’a pas l’air d’effrayer la jeune Raphaëlle. Bien au contraire, la benjamine de la bande n’est pas pour autant une débutante et elle ne se contente pas de ce rôle de Chloé. Elle aménage au mieux son emploi du temps afin de faire aussi du théâtre, d’autres films, des court-métrages mais également de la musique ! Avec son groupe Downzoo, elle chantait à Bruxelles, le week-end dernier... Rassurez-vous, si vous avez envie de la voir chanter ou jouer la comédie, nous vous donnerons sûrement d’autres occasions d'aller l'applaudir ! Raphaëlle est vraiment le genre d’artiste qu’on aime et dont on vous reparlera régulièrement dans nos rubriques.

 

A quel moment as-tu eu envie de devenir comédienne ?

J’ai toujours adoré le théâtre mais j’avais une certaine peur d’en faire mon métier. J’avais quelques amis qui voulaient devenir comédiens. Ce sont eux qui m'ont encouragée à passer le concours d’entrée au Conservatoire de Bruxelles. J'ai réussi le concours et c’est là que j’ai commencé à y croire vraiment.

As-tu pensé à d’autres métiers ?

- Oui, à un certain moment, je songeais à devenir avocate d'ailleurs mes parents me disaient que de toute façon, comédienne ou avocate, c’était la même chose !

Le métier de comédienne leur faisait-il un peu peur ?

- Non, en tout cas, ils m'ont toujours encouragée, eux aussi, et ils étaient les premiers à m'emmener au Théâtre quand j'étais plus jeune.

Est ce que les cours de comédie t’ont beaucoup apporté ?

- Oui, car c’est en apprenant et en travaillant que j’ai eu cette réelle envie de devenir comédienne.

Tu as d’ailleurs obtenu un Premier Prix de Conservatoire en 1996 et deux ans plus tard, tu as été élue "Meilleur espoir féminin" en Belgique. Est-ce que cette récompense était importante pour toi ?

- Oui. Ce prix du meilleur espoir m’a été attribué pour une pièce qui s’intitulait "Ste Jeanne des Abattoirs". C’est un excellent souvenir. J’ai été d’autant plus ravie que je ne m’attendais pas du tout à cette récompense et ça m’a prouvé qu'avec un petit rôle, on peut aussi se faire remarquer. C'est une très bonne leçon.

La plupart des gens t’ont découverte dans "PJ" mais lorsque tu es arrivée dans la série, tu avais déjà un certain nombre de rôles à ton actif. Peux-tu nous en parler ?

- En Belgique, il n’y a pas énormément de productions de films. J’avais donc surtout fait du théâtre. Au Cinéma, j’avais joué dans le film "Chacun pour soi" de Bruno Bontzolakis en 1997 avec Alexandre Carrière et Nicolas Ducron et dans "Pure fiction" de Marian Handwerker.

Comment as-tu été engagée dans "PJ" ?

- C’est mon agent qui m’a envoyée sur le casting.

Comment s’est passée l’audition ?

- Je devais jouer cette fameuse scène où je profite de l'absence du "Commissaire Meurteaux" pour aller en cachette téléphoner à mes parents et leur raconter ma première journée de travail.

C’est une scène qui apparemment a beaucoup marqué ton personnage ?

- Oui, on m’en reparle souvent. Je pense qu’il y a beaucoup de jeunes provinciales qui se sont reconnues dans cette scène.

C’est le côté réaliste de la série. Dans "PJ", chacun peut s’identifier à l’un ou l’autre des personnages. D’ailleurs, il arrive aussi que certains téléspectateurs confondent la fiction et la réalité.  Certains comédiens de "PJ" m’ont raconté des anecdotes assez étonnantes.  En ce qui te concerne, as-tu eu l’occasion, par exemple, de te faire traiter de raciste ?

- Non, quand j’ai commencé à jouer dans PJ, je pensais vraiment me faire insulter et en fait, ça ne m’est jamais arrivé, du moins on ne m'a encore jamais traitée de raciste. Par contre, j'ai été choquée un jour, lorsque quelqu’un m’a dit : "Bravo, vous avez raison de ne pas avoir de mauvaises fréquentations !"

Peux-tu nous rappeler à quel moment tu es arrivée dans "PJ" ?

- J'ai commencé à tourner dans "PJ" en 1998 et je suis apparue pour la première fois au cours du 14ème épisode diffusé en mars 1999.

Comment se sont passés tes premiers jours de tournage ?

- Ce qui était bien dans le personnage de Chloé, c’est que je pouvais me servir de mon trac de comédienne pour jouer, puisque Chloé débutait, elle aussi. Elle était donc hésitante et manquait de confiance en elle...  Je savais que si je commettais une erreur, ça passerait plus facilement dans le personnage de Chloé que si je jouais une personne pleine d'assurance. C’était donc plus facile pour moi.

Bruno Wolkowitch, Lisa Martino et les autres comédiens de la série travaillaient ensemble depuis déjà un an. Comment ça s’est passé avec eux ?

- Tout le monde a été très sympa. Dans les premiers mois, je jouais le plus souvent avec Charles Schneider et il me donnait des tas de conseils. Il a été comme un grand frère.

Lorsque tu as été engagée dans PJ, pensais-tu que ça allait durer aussi longtemps ?

- Non, j’avais signé un contrat d’un an et je n’imaginais pas que ça irait plus loin. D’une part, j’avais un peu peur d’une certaine lassitude de mon personnage au bout d’un an. Et puis, j’étais également consciente que la série pouvait s’arrêter tout simplement. En fait, ça fait 4 ans que je suis là et je n’ai pas du tout envie d’abandonner ce personnage de Chloé.

Qu’est ce qui te plait dans ce personnage ?

- J’adore ce rôle avant tout parce que c’est un rôle de composition. Je suis tellement différente de Chloé aussi bien dans ma façon d’agir, de penser, de m’habiller... De plus, étant mariée avec un métisse, je savais qu'il n'y aurait aucune ambiguïté et que je pouvais me permettre de défendre ce personnage.

Voilà qui va aussi permettre de répondre à tous ces gens qui demandent pourquoi tu t'appelais Raphaëlle Bruneau dans les premiers épisodes et ensuite Lubansu. Certains voulaient savoir si tu avais pris un pseudonyme... mais maintenant ils ont la réponse à la question !

- Oui, Lubansu est tout simplement le nom de mon mari.

Pour en revenir à Chloé, comment vois-tu l’évolution du personnage ?

- Chloé est de moins en moins naïve. Elle commence à s’affirmer, à défendre ses propres idées. Elle prend davantage de responsabilités.

Je sais que depuis peu, tous les comédiens récurrents de "PJ" ont la possibilité de rencontrer le directeur d’écriture de temps en temps afin de parler de l’évolution de leur rôle. Et toi, ressens-tu l’envie d’apporter des idées par rapport au personnage de Chloé ?

- Jusque là, je n'en ai pas trop eu l'occasion, en revanche il est important pour moi de parler avec le directeur d’écriture car ça m’aide à mieux me situer dans le rôle.

Toi qui pensais ne jouer qu’un an dans "PJ", as-tu envie que ça continue encore longtemps ?

- Oui, parce que je m’éclate vraiment ! Mais, à côté de ça, j’ai aussi un certain besoin de faire plein d’autres choses.

Est-ce qu’il t’arrive de penser à l’ "après - PJ" ?

- Oui, bien sûr ! J’ai toujours été consciente que l'aventure s’arrêtera un jour ou l’autre. Le moment venu, je passerai à autre chose. Et puis, je suis jeune et j’ai plein de projets. Même si je prends beaucoup de plaisir à jouer dans cette série, mon bonheur ne dépend pas que de "PJ" ! Il est important pour mon équilibre de faire aussi de la musique, du théâtre et de diversifier les expériences.

Quel est en général le rythme d’une journée de tournage sur PJ ?

- Quand nous tournons au studio comme aujourd’hui, nous sommes convoqués à 10h pour les répétitions. A 10h30, nous allons au maquillage. Nous déjeunons de 11h à midi.

Un peu tôt, n’est-ce pas ?

- Oui, mais finalement, on s’habitue vite !  Ensuite, le tournage a lieu de midi jusqu’à 20h30, suivant les séquences de chacun. Aujourd’hui, par exemple, je n’avais qu’une séquence à jouer, ce qui m’a permis d’être libre à 14h pour faire cette interview !

Et lorsque vous tournez les scènes en extérieur ?

- C’est différent. On nous demande alors d’arriver à 8h du matin pour le maquillage et on commence à tourner dès 9h.

En dehors de PJ, reçois-tu d’autres propositions ?

- Oui, par exemple en janvier, j’ai tourné "Un paradis pour deux" avec Lorant Deutch et Claire Nebout. Le film devrait être diffusé très prochainement. Les gens habitués à me voir dans "PJ" auront certainement un peu de mal à me reconnaître alors je leur précise que dans ce téléfilm, je tiens le rôle de Birgit.

Est-ce que le fait de jouer un personnage récurrent dans une série à succès a changé beaucoup de choses pour toi?

- Oui, au niveau des castings, j’ai davantage de crédibilité à présent. Il m’est arrivé récemment de participer à des auditions où des gens m'avaient vue dans "PJ". Ils avaient bien aimé ma prestation ce qui a certainement influencé un peu leur choix car j'ai obtenu le rôle.

Les tournages de "PJ" s'arrêtent ce soir. En attendant le tournage d'une prochaine saison, as-tu d'autres projets ?

- Je prépare une pièce de théâtre à Bruxelles pour la rentrée avec Frédéric Lubansu (mon mari), Saïd Bahaïd et une réalisatrice qui s'appelle Kita Bauchet avec qui j'ai déjà tourné plusieurs court-métrages. Je tiens énormément à ce projet. En juillet, je vais aussi tourner un court-métrage qui s'intitule "Façade" et qui sera réalisé par Guy Mazarguil. J’y joue une comédienne baba cool qui pète les plombs parce que son mec la trompe.

Quel genre de rôle aurais-tu envie qu’on te propose par la suite ?

- En fait, je suis très attirée par tous les rôles décalés et tous les personnages qui sont à l’opposé de moi et où j’ai vraiment à chercher des sensations et à travailler. J’aimerais aussi beaucoup jouer des rôles comiques... Faire rire les gens, ça me plairait vraiment.

Y a t-il des gens, acteurs ou réalisateurs, avec qui tu aurais envie de travailler ?

- Oui, j’adorerais tourner avec des gens comme Albert Dupontel, Agnès Jaoui. Il y a aussi un réalisateur belge avec qui j’aimerais beaucoup travailler : Benoît Mariage. J'ai adoré son film "Les convoyeurs attendent". Parmi les comédiennes, j’aime bien Marie Trintignant et Yolande Moreau...

Je sais que tu as une autre passion que la Comédie. Veux-tu en parler ?

- Oui, bien sûr, c’est la musique ! Avec Frédéric, mon mari, qui n'est pas seulement comédien mais aussi musicien et chanteur, nous avons monté le groupe "Downzoo" en 1997. Au début, nous étions 3, mais maintenant nous ne sommes plus que deux sur scène : Zuluzoo (c’est Frédéric) et Sistazoo (C’est moi !), et puis je tiens aussi à citer Marcus Wallace qui est compositeur et également notre ingénieur du son ! Nous venons d'enregistrer un album de 7 titres, d’inspiration hip-hop où nous essayons d’apporter une certaine originalité, à tendance slam. Nous faisons des petits concerts, principalement en Belgique.

Nous aurons, je pense, l’occasion d’en reparler très vite... et bientôt les fans de PJ vont devoir aussi cliquer sur nos rubriques musicales, s’ils veulent suivre la carrière de Downzoo.

Et puis pour terminer, la petite question que je pose à tous les comédiens que je rencontre et qui intéresse tous nos internautes qui rêvent de faire le même métier que toi...  Quel conseil leur donnerais-tu ?

- Je dirais tout simplement que la force d’un comédien, ce n’est pas la finalité mais le plaisir de chercher. Il faut s’inscrire à des castings et quoiqu’il arrive, qu’on soit choisi ou pas, les auditions sont toujours des expériences bénéfiques.

Merci Raphaëlle et à très vite, dans les coulisses de "PJ" ou d'ailleurs !

 

 

Propos recueillis par MARYLINE RICHER

Interview du 12 juin 2002 pour www.citeartistes.com

(Reproduction interdite)

 

 

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